Nos correcteurs, la promesse d’un ouvrage accompli
Difficile à appréhender, la langue française foisonne de règles et d’exceptions qui ne sont pas toujours maîtrisées, même par les écrivains éprouvés. Et que dire lorsque nous avons des centaines et des milliers de pages à écrire, comme vous êtes amené à le faire en tant qu’auteur.
C’est vrai, un ouvrage jonché de fautes discrédite l’auteur et l’éditeur, quel que soit l’intérêt de l’écrit. Nombreuses sont les maisons d’édition qui éprouvent encore des difficultés à mettre en œuvre une véritable correction ! Une correction professionnelle coûte cher et un travail minutieux accroît considérablement les délais de publication. Chez Publibook-Société des écrivains, nous avons fait le choix d’une correction réalisée par un professionnel qui prendra en charge l’intégralité du manuscrit.
Aujourd’hui, je vous propose de découvrir qui se cache derrière les corrections de vos ouvrages, zoom sur Sylvie Dubois et Mathilde Mauguière les correctrices de la Maison Publibook-Société des écrivains.
D’où vient cette vocation ?
Enfant, j’ai largement été influencée par l’amour des mots et de la lecture de mon papa. L’orthographe, pour lui, n’avait pas de secrets… enfin, presque ! Mais il m’aura fallu attendre le début de la quarantaine pour définitivement chercher à révéler la personne qui était enfouie en moi, celle qui était en phase avec ces passions cultivées durant mon enfance et ma vie adulte. C’est ainsi que j’ai découvert (fortuitement, il faut bien le dire) le métier de correcteur/relecteur, celui qui permettrait à mon moi intérieur de sortir de son ombre et de vivre pleinement !
Sylvie Dubois – Correctrice
Ancienne élève du Petit Conservatoire de Mireille et du Studio des Variétés à Paris, chanteuse, auteur-compositeur de formation, les mots ont toujours été au centre de ma vie. J’ai d’ailleurs eu la chance et l’honneur d’interpréter des textes de romanciers contemporains reconnus, écrits à ma demande, dans trois albums intitulés « Du Roman au Refrain ». Grande lectrice, passionnée de mots croisés et amoureuse de la langue française et de sa complexité, j’ai alors décidé, afin de compléter mes revenus, de proposer mes services de correctrice à des maisons d’édition. Depuis cinq ans maintenant, j’exerce cette profession.
Mathilde Mauguière – Correctrice
De la formation à la qualification
Alors que je travaillais en tant que manager dans une société de transport express, j’ai décidé de me lancer dans ce projet un peu fou. Après un test concluant, j’ai donc pu suivre des cours du soir au CEC (Centre d’écriture et de communication) à Paris, qui ont permis de dévoiler en moi une véritable vocation, un sacerdoce, pourrais-je même ajouter. Quelques mois se sont écoulés avant la validation de ma formation, durant laquelle des professionnels de l’édition et du journalisme m’auront transmis leur savoir. À force d’exercer cette profession incroyable, j’ai pu aussi me présenter au concours d’orthographe du Projet Voltaire qui m’aura permis d’atteindre l’honorable score de 995 points sur 1 000.
Sylvie
Pourquoi avoir choisi de travailler dans le secteur de l’édition ?
Tout simplement parce qu’une grande variété de thèmes sont abordés dans les manuscrits qui nous sont présentés et qu’une immense richesse linguistique y est brassée ! Ainsi, ma curiosité insatiable est nourrie à chaque relecture ; l’ennui n’y a pas droit de cité. Mais aussi parce que, il est vrai, grâce à ces professionnels de l’édition, des personnes que l’on pourrait appeler monsieur et madame Tout-le-Monde auront eu le courage, voire l’audace, de prendre leur plus belle plume pour voir leur ouvrage édité puis publié, leur rêve enfin devenu réalité. Et le fait de participer à cette aventure par ma relecture me donne tout autant de plaisir, car je sais que ces auteurs, amateurs ou confirmés, ont le sourire aux lèvres en recevant leur livre arrivé à maturité ! Car, oui, le correcteur a un rôle très important dans l’évolution de ce projet.
Sylvie
Il y a quelque temps, j’ai eu la chance de rencontrer Jacques Prange, auteur luxembourgeois publié chez Nombre7. Il m’a invitée à corriger ses ouvrages et a eu la gentillesse – et la bonne idée – de me présenter à Gilles Arnoult, d’où ma présence aujourd’hui chez Publibook. Ce qui me plait, c’est ce travail d’équipe justement, le contact avec les auteurs. Il y en a certains comme, par exemple, Jacques Prange ou Thierry Gobin que j’ai fidélisés. Nous avons notre méthode, nos petites habitudes, c’est très intéressant et plaisant. J’aime également la rigueur qu’impose cette tâche, c’est un travail de fourmi qui demande de surcroît beaucoup de concentration. C’est un challenge, il faut être très disponible, et à l’écoute de l’auteur qui, ayant fourni un premier travail difficile, doit être épaulé afin que son manuscrit soit peaufiné comme il mérite de l’être. J’exerce à domicile ce qui me va très bien, car je suis assez solitaire. Je sais cependant que l’équipe de la maison d’édition me fait confiance, elle est présente si un quelconque problème survient.
Mathilde
Et quand on leur demande de définir leur métier …
Le correcteur/relecteur est un professionnel de la langue française. Rien n’échappe à son regard roué à toute épreuve. Les règles tant typographiques qu’orthographiques n’ont pas de secrets pour lui. Dicos et autres ouvrages du même acabit sont ses complices de toujours. Il débusquera tous ces fauteurs de troubles qui entachent votre livre et les balaiera à grands coups de clavier. Quant aux noms propres et dates, ils n’auront qu’à bien se tenir, il les maintiendra dans les rangs. Bref, ce chef d’orchestre dirigera votre symphonie des mots afin qu’aucun couac ne vienne perturber sa fluidité. Assurément, il sera essentiel à la finalisation de votre projet d’écriture. Et cerise sur le gâteau, il aura même la délicatesse de respecter votre style ! Car, oui, il a, dans son panel de compétences, cette prouesse de réécrire les passages qui ont besoin d’un petit coup de pouce pour une meilleure compréhension.
Sylvie
Je fais un travail, nous dirons, à l’ancienne. En profondeur. C’est ce que j’aime. Certes, je corrige l’orthographe, la grammaire, la ponctuation, la conjugaison, mais je propose à l’auteur de revoir, de fluidifier, d’alléger certaines phrases, certains passages quand cela est nécessaire. Un auteur qui maintes fois relit son manuscrit a, je pense, besoin d’un regard neuf et neutre. Évidemment, je ne fais rien sans son aval, je suggère, propose, interroge. Nous ne cessons de relire jusqu’à ce que tout soit parfait ! C’est un travail d’équipe ! Et quand l’auteur est heureux, je suis ravie.
Mathilde
Victoria Marchand
Communication & Événementiel